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Que faire lorsque vos outils ne donnent plus rien

Getty Images / vgajic

À mon avis, l’une des meilleures choses que vous puissiez faire pour mieux prendre en charge votre santé mentale est de découvrir quels sont les outils qui fonctionnent dans votre cas particulier. Ceux-ci peuvent comprendre des techniques de pleine conscience, une thérapie, des médicaments ou encore d’autres activités thérapeutiques — tout dépend de vos besoins uniques. Peu importe les outils que vous utilisez, il est important de les choisir en collaboration avec votre fournisseur de soins de santé, car celui-ci peut vous fournir des conseils professionnels.

Certains comportements et certaines habitudes peuvent aussi vous être utiles; vous pouvez en essayer une panoplie. Devenez-vous anxieux(se) lorsque vous consommez de la caféine ou que vous en consommez trop? C’est mon cas, particulièrement lorsque j’ai l’estomac vide. Trouvez-vous que le yoga est un excellent moyen de réinitialiser votre état mental? Qu’en est-il des couvertures lestées contre l’anxiété?

De nombreux essais, beaucoup d’efforts et une prise de conscience sont nécessaires pour déterminer quels outils vous devez utiliser et à quel moment.

D’après mon expérience, le travail que cela exige en vaut la peine. C’est un exercice qui permet d’en apprendre beaucoup sur soi, et tous les efforts déployés pour bien comprendre vos besoins sont extrêmement payants à long terme.

Mais que faire lorsque vous éprouvez des difficultés et que subitement, vos outils ne donnent plus rien? Une telle chose peut se produire si votre situation a changé, ou que le monde autour de vous a changé.

Cela peut être très éprouvant, particulièrement après avoir investi autant d’efforts à la création d’une boîte à outils personnalisée. J’ai déjà vécu pareille situation et récemment, une membre de la communauté The One Project a confié qu’elle était aux prises avec le même problème.

Il est vraiment important d’être à l’écoute de soi et d’apprendre à reconnaître les signes que quelque chose ne va pas. Cette prise de conscience peut vous aider à agir plus rapidement et à rechercher de l’aide dès que vous remarquez que vous devenez triste ou que les symptômes de dépression vous envahissent.

Nous sommes tous différents et avons des besoins différents. Ainsi, ce qui fonctionne dans mon cas peut ne pas être la meilleure solution pour vous. Néanmoins, si vous avez l’impression de vous être heurté(e) à un mur, voici quelques-unes de mes astuces pour vous reprendre en main.

Tournez-vous vers votre réseau de soutien et des professionnels de la santé

Vous devriez toujours commencer par vous tourner vers les autres pour demander du soutien. Au minimum, laissez une personne de confiance savoir où vous en êtes et ce que vous vivez. Si vous êtes suivi(e) par un conseiller ou un psychothérapeute, vous devriez également en parler à celui-ci ou celle-ci. Si ce n’est pas le cas, il serait peut-être bon de rechercher des ressources en ligne.

Cette démarche vous permettra d’obtenir un regard extérieur sur votre situation actuelle et d’amorcer une conversation en vue d’essayer de nouveaux outils ou de nouvelles méthodes. Le simple fait de vous faire dire que vous n’êtes pas seul(e) peut aussi vous faire du bien.

La membre de la communauté The One Project que j’ai mentionnée précédemment a pu obtenir rapidement beaucoup de conseils et de soutien par l’intermédiaire de notre groupe Facebook privé, ce qui l’a grandement aidée, d’après ce qu’elle nous a dit.

Évaluez votre situation actuelle

Prenez un moment pour noter par écrit ou répertorier tout ce qui est lié à votre état d’esprit actuel : inquiétudes, craintes, défis, stress, charge de travail, responsabilités, etc. Remarquez-vous quelque chose en particulier?

D’après mon expérience, lorsque je n’arrive pas à atténuer mon anxiété ou mes symptômes de dépression au moyen de mes outils habituels, c’est parce qu’il y a quelque chose dans ma vie que je n’ai pas réglé ou affronté.

Êtes-vous en train d’éviter une conversation importante (et probablement difficile)? Ou vivez-vous tout simplement une période plus stressante que d’habitude?

Il est si facile de se laisser happer par le tourbillon de la vie quotidienne et de ne pas nous rendre compte que nous évitons d’affronter des problèmes qui ont des effets majeurs sur notre santé mentale et physique. Dresser un inventaire de ce qui nous dérange, ou qui ne fonctionne tout simplement pas pourrait nous éclairer quant à la meilleure façon d’y faire face.

Mettre en oeuvre un nouveau plan

Les prochaines étapes que vous déciderez de suivre dépendront de vos besoins uniques. Vous arriverez peut-être à cerner les problèmes ou les blocages que vous avez en faisant l’auto-évaluation suggérée ci-dessus. Votre thérapeute peut aussi vous aider à établir des stratégies à essayer. Si vous n’arrivez plus à obtenir le même apaisement qu’auparavant, il est indéniablement temps d’essayer de nouveaux outils.

Mais avant de tester quelque chose de nouveau, vous pouvez aussi essayer d’augmenter la fréquence d’utilisation ou l’intensité de vos outils actuels pour voir si cela vous aide. Par exemple, si vous vous entraîniez (ou que vous faisiez du yoga) une fois par semaine, vous devriez peut-être ajouter une séance par semaine pour voir si ça fait une différence.

Vous avez peut-être cessé de voir un ami proche que vous aviez l’habitude de rencontrer chaque semaine. Pourquoi ne pas le contacter par téléphone et lui parler plus souvent? Les mesures qui figureront dans votre plan seront, bien sûr, uniques à vous.

Ce qu’il faut retenir

Au final, il est important de savoir où vous en êtes, quelles sont les stratégies que vous êtes en train de tester, et quels sont les réactions et les résultats qui en découlent. Depuis toutes années que je lutte contre la dépression, j’ai constaté une évolution et bien des changements dans la façon que je la vis et dans ce qui me permet de surmonter les symptômes.

Retenez simplement que vous avez déjà vécu ce genre de situation et que vous vous en êtes toujours sorti(e). Vous avez réussi à passer au travers de toutes les journées difficiles.

Mais surtout : vous n’êtes pas seul(e).

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